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Exercice Ramstein LEGACY 2024, un signal fort dans un contexte géopolitique tendu.

Photo du rédacteur: apachevisualapachevisual

Ramstein legacy 2024, est l’exercice le plus important de L’OTAN en matière de défense, 20 nations différentes réparties entre la Roumanie et la Bulgarie du 2 au 15 Juin. L'édition 2024 a été particulièrement significative en raison de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, soulignant des enjeux géopolitiques majeurs.



Exercice IAMD (integrated anti-missile defence) le plus important des alliés. Réunissant pour cette édition 2024 plus de 3000 soldats qui ont mis en œuvre 22 unités de tir et plus de 30 aéronefs. Le dispositif est déployé sur neuf sites dispersés entre les territoires des deux nations hôtes, notamment les sites de Capu Midia en Roumanie et de Varna en Bulgarie. 


« Il permet aux différentes nations d’améliorer leur façon de travailler dans l’univers otanien. » Nous explique un officier allemand chargé de la présentation. Organisé par le commandement aérien situé à Ramstein (Allemagne), l’exercice permet de tester les opérations de commandement et de contrôle, de lancement d’alerte et la conduite des tirs des différents systèmes présents. La Roumanie et la Bulgarie ont donc accueilli des participants venant, entre autres, d’Allemagne, France, Royaume-Uni, Grèce, Italie, Lituanie, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie et Finlande.


Alors que l’Ukraine et La Russie en sont à leur deuxième année de guerre, organiser un exercice de cette ampleur à une centaine de kilomètres de la frontière terrestre ukrainienne est un message fort, envoyé par l’OTAN. L’organisation qui au travers de RALY 24 travaille sur un des enseignements principaux de ce conflit européen, l’importance de la défense sol-air et la nécessité de faire évoluer sa doctrine d’emploi. 


Un déploiement de systèmes conjoints inhabituels. 

Les systèmes présents ont, par leurs diversités, donné lieu à un amalgame inhabituel. Retrouver des PATRIOT allemands et roumains, ainsi qu’un HAWK roumain, un MAMBA français, un PILICA PIORUN polonais, un NASAMS hongrois et un KORKUT FCS turc au même endroit, n’est pas quelque chose de fréquent. Cette diversité souligne la complexité de faire travailler ensemble toutes les forces présentes et de mettre en place une doctrine otanienne.  


La France a joué un rôle dans cet exercice avec son système de défense aérienne MAMBA. Ce système, également connu sous le nom de SAMP/T, est capable d'intercepter des missiles balistiques et des avions à haute altitude. La participation du détachement français a permis de tester l'interopérabilité avec les différents systèmes de défense aérienne des pays membres de l'OTAN.

Moment marquant de l'exercice, le tir de missiles PATRIOT par les forces roumaines, a permis de valider de façon opérationnelle la deuxième section reçue récemment, qui va intégrer la chaine de défense de la Roumanie, participer à la défense de Bucarest et de ses points sensibles.


La Lutte anti drone, une préoccupation majeure. 

La guerre en Ukraine nous enseigne que les drones ont un rôle crucial. Ce sont des armes qui changent profondément la situation sur un champ de bataille, à l’image des chars, lors de la première guerre mondiale. Ces petits appareils permettent de créer plusieurs menaces, telles que du bombardement, du ciblage d’artillerie grâce aux positions GPS, de la surveillance, du renseignement et de la frappe chirurgicale. Tout cela en ayant un coût d’utilisation faible que ce soit financier ou bien humain.  


Face à l'évolution rapide des menaces posées par les drones, tant militaires que commerciaux, l'exercice met en œuvre des stratégies et technologies avancées pour détecter, identifier et neutraliser ces engins. Les participants parmi lesquels, l’industriel français CS group « Nous faisons partie des 3 industriels sélectionnés par L’OTAN » dit la représentante de la société, sont là pour élaborer une doctrine afin d’utiliser des systèmes de détection sophistiqués, des contre-mesures électroniques et des armes à énergie dirigée pour contrer les drones hostiles.


Cette dimension anti-drone renforce la capacité des forces alliées à protéger les infrastructures critiques et à maintenir la supériorité aérienne en s'adaptant aux défis de la guerre moderne où les drones jouent un rôle prépondérant.


Une première pour la Finlande avec l’OTAN.

L'un des moments forts de RAMSTEIN LEGACY 2024 a été la participation de la Finlande à un déploiement de l'OTAN. Ce pays nordique, ayant récemment adhéré à l'Alliance, apporte une dimension stratégique essentielle, notamment en raison de sa frontière, longue de 1340 kilomètres, avec la Russie. La contribution de la Finlande, équipée de ses chasseurs F18, dans cet exercice montre une volonté de l'OTAN d'intégrer rapidement et efficacement ses nouveaux membres dans ses stratégies de défense.


La Finlande, qui a l’habitude de faire face aux provocations régulières de la Russie, représente un atout précieux pour l'Alliance. Sa participation à RAMSTEIN LEGACY 2024 mais également à la mission de police du ciel, en compagnie de la Royal Air Force et de l’armée de l’air roumaine, souligne non seulement son engagement envers l'OTAN, mais aussi la détermination des alliés à se renforcer, ce qui est cruciale en cas de conflit avec la Russie.


Unis en période de doute.

A l’image des autres exercices militaires RAMSTEIN LEGACY 2024 a permis de montrer, en particulier à la Russie, les capacités de L’OTAN en cas de crise. Il a illustré la solidarité et la préparation des forces de l'alliance dans un contexte géopolitique tendu. La participation de la Finlande, en tant que nouveau membre, des nations hongroise et turc dont la politique envers la Russie est ambigüe, et la démonstration de feu des forces roumaines, ont contribué à envoyer un message clair : l'OTAN reste une force unie et prête à défendre ses membres contre toutes menaces.  Dans la période de doute créée par l’élection présidentielle américaine prévue le 5 Novembre 2024, cet exercice souligne l'importance de la coopération et de l'intégration des nouveaux membres dans les stratégies de défense collectives, garantissant ainsi la sécurité et la stabilité de la région. 




Depuis le début du conflit déclenché par la Russie, la France a réagi rapidement à la demande de la Roumanie pour renforcer sa défense antimissile. Ainsi, un détachement de l’armée de l’Air et de l’Espace, comprenant deux sections MAMBA, est déployé. Un radar de surveillance GM200 complète le dispositif, améliorant les capacités de détection françaises. Environ deux cents aviateurs sont stationnés à Capu Midia pour assurer la surveillance et la protection du ciel de la région de Constanta, témoignant de l'engagement français à soutenir ses alliés face aux menaces croissantes. 




 
 
 

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